Nous avons embarqué à Santo Domingo avec plus de huit heures de retard ; entre temps, nous avons eu le droit à attendre dans un hôtel "all inclusive" à Boca Chica. Boissons fraîches, repas à volonté, et plage privée au programme ... c'est toujours mieux que l'aéroport ... Après un enbarquement sous la lune, nous avons décollé à bord d un Antonov très récent. Notre vol s'est passé sans encombre, en fait tout le monde dormait ... Nous sommes arrivés à Santiago de Cuba par une fraîche matinée à 2 h 20 du matin heure locale (-1 h par rapport à Santo Domingo).

Les formalités d'entrée ont été particulièrement pointues et avec la barrière de la langue et la fatigue de tout le monde, ce fut difficile à assurer. le taxi qui été prévu par notre logeuse n'était plus là croyant que le vol était annulé ; donc, nous avons pris un autre taxi, il a fallu marchander, pas facile à 3h du mat' et dans le vent. heureusement, nous avions nos vestes de quart !

Arrivés dans la ville déserte, samedi 27 Février, notre logeuse dormait, ne nous a pas entendu, et nous avons fini par dormir par terre avec les bagages dans le corridor extérieur du deuxième étage de son immeuble datant de 1921. Car avec les bagages et la fatigue, nous ne sommes pas allés plus haut - elle habite au troisième. Vers 7 h , un voisin nous réveille très étonné et prévient Cristina notre logeuse. A son arrivée, elle s'est écriée '' ¿Que esta ? !!" Elle était catastrophée ... Après un bon petit déj, cela allait mieux ... Enfin, après cette arrivée mouvementée, tout est rentré dans l'ordre et nous avons pu nous installer et entreprendre la visite de la ville.

 A part cela, tout va bien ... Et les connexions internet qui sont fastidieuses .

Visite de la ville, découverte des coutumes locales, Santiago est une ville pleines de surprises. Dans les habitudes des gens et surtout des administrations, on se croit revenu en France dans les années 70. Autrement, ce sont des gens charmants.

Les bars avec de la musique cubaine sont tres prisees par les locaux et les touristes. Je ne citerais que le cafe de la trova a une rue de la cathedrale. (pardon, mais pas d'accents sur ce PC du centre ETECSA de la ville, centre telecom de l'etat)

Dans un autre registre, l'architecture coloniale est evidemment tres presente, les "parque", les parcs et jardins publics sont egalement tres nombreux  et la misique et partout presente. Une autre chose frappante est la presence de nombreuses voitures americaines des annees 50 mais egalement des vehicules de tout type venant tout droit de la russie des annees 70. Des voitures recentes sont aussi visibles telles que des Peugeot et des Kia mais cela reste essentiellement pour les administrations ou les entreprises. Bref, j'arrete pour ceux que cela barbe.

Pour les gens de la rue, le bicitaxi et le mototaxi restent de mise, mais egalement les transport collectifs en charette ou en camion amenage.

Dimanche 28 Fevrier 2016, bon anniversaire Claire !

Cristina, notre logeuse nous a trouve un chauffeur de taxi qui peut nous baladerdans Santiago de Cuba, notamment pour aller a la boutique Cubacel pour acheter une carte SIM locale, malheureusement celle-ci fermait. Nous avons egalement convenu avec notre chauffeur Mario - cela ne s'invente pas - de nous conduire a bord de sa LADA 2104 des annees 1970 a la marina de Santiago qui se trouve a l'embouchure u fleuve qui arrose Santiago de Cuba. En effet, nous desironsnous y rendre pour essayer de vendre nos gilets autogonflables ainsi que la paire de chaussures de voile de Jocelyne, sachant qu'ils sont en pénurie quasi permanente. Arrivés la-bas en ayant fait plusieurs stops avant pour prendre des photos de paysages magnifiques, nous avons vendu nos affaires en trente minutes chrono !

La visite de la marina est très rapide puisqu'elle ne comporte que deux pontons ...

Toujours avec notre chauffeur Mario, nous sommes ensuite allés a l'entrée de la bahia de Santiago de Cuba. Pour cela, nous avons emprunté une petite route de montagne passant dans des petits villages ressemblant a la Provence. Dans l'un d'eux, nous nous sommes arrêtés sur la recommandation de Mario. En effet, il connait une maison particulière qui fait restaurant le midi, servant langoustes, poissons et viandes, a prix modiques, vu de France. Et il y a parfois de la tortue.

Nous nous laissons tenter et ce fut somptueux. Le cadre est superbe, la maison est perchée et la terrasse donne sur la baie et en face d'une ile nous donnant ainsi l'impression d'être au mouillage. Les plats proposés ce midi sont viande, poisson, langouste et tortue de mer. Je craque pour la langouste et Jocelyne veut expérimenter la tortue de mer, quant à notre chauffeur, il prend un simple plat de poulet. Une fois les plats commandés, nous dégustons Mojito et jus naturel des fruits du pays. Les plats sont une véritable sensation, je déguste ma queue de langouste préparée à la cubaine, décortiquée et mélangée avec une préparation de fines herbes et de sauce inconnue pour moi. Pour Jocelyne, c'est le choc des papilles, le tortue ressemble a du boeuf avec un léger goût de caïman, le tout accompagné de légumes du pays. Le vin blanc servi avec est espagnol mais va très bien. Comme Mario connait le propriétaire des lieux et que celui-ci parle couramment anglais, nous parlons joyeusement dans un mélange d'anglais et d'espagnol. Nous terminons ce repas par un bon café cubain. Le départ du restaurant se fait sous un soleil de plomb, heureusement il souffle une bonne brise de mer.

Mario nous promène ensuite au Castillo de San Pedro de la Roca, autrement appelé, Castillo del Morro. La digestion aidant le trajet en voiture semble long alors qu'il n'est qu'à quelques kilomètres. A l'entrée du chemin menant au fort, nous sortons de la voiture un peu groggy puis accablés par le soleil et le vent, nous nous dirigeons vers le fort. Jusqu'alors seuls dans la campagne, nous rejoignons une zone touristique très fréquentée. Les vendeurs de bibelots en tout genre sont là quoi que l'heure tardive et la chaleur en a dissuadé plus d'un. Après les traditionnels ¨taxi, taxi¨, nous nous remettons petit à petit en marche vers le fort. Nous passons devant le phare de Santiago annoncant la passe de Santiago. L'arrivée au fort nous rapelle les architectures du château de Salses ou du Fort Libéria dans les P.-O.  Les fortifications surplombent l'entrée de la baie, c'est magnifique.

Nous visitons les remparts, les douves, le chemin de ronde avec les pièces d'artillerie. Nous retrouvons ensuite notre chauffeur qui entre temps a fait une course pour l'aéroport. Nous repartons pour la ville, contents de notre journée. Après avoir chaleureusement remerçié notre chauffeur de taxi, guide d'un jour, nous partons déambuler dans les rues de Santiago de Cuba.

Nous en profitons pour acheter quelques denrées, nous rentrons épuisés mais contents ...

Du château, Castillo del Morro, nous admiroms le paysage, la baie et la plaine de Santiago, cinq siècles séparent les anciennes défenses de la baie et les nouvelles constructions d'usine accompagnant le dévelloppement économique de la région ...

Le soir dans les rues de Santiago, nous découvrons une galerie de peintures où le peintre s'appelle Galàn, et a un ancêtre catalan, les discussions vont bon train , nous parlons peinture , famille entre autres et rendez-vous est pris pour demain pour prendre le café.

Dimanche 29 Février 2016, réveil tranquille, petit déjeuner copieux et déjà envie de partir visiter la ville. Le temps se met au maussade, nous décidons d'acheter les billets de bus pour Baracoa, notre prochaine destination, cela ne peut se raconter en quelques mots mais entre notre espagnol débutant et l'administration cubaine que nous découvrons, nous passons quelques heures dans le terminus de bus VIAZUL, la compagnie de bus nationale spécialement pour les touristes étrangers. Le bureau était ouvert mais pas pour nous ... il faudra revenir après manger. Direction donc le restaurant de la gare qui ressemble plus à une cantine mais bon, c'est pas cher et c'est correct.

Les locaux quant à eux, ont une compagnie de transport publics avec des prix locaux et un confort moindre, bref, vers 14h30, nous avons enfin, notre réservation pour demain. Mais, il faudra se présenter une heure avant le départ pour prendre les billets ... Quand je vous dis que cela ressemble à la France des années 1970 !

Direction maintenant le centre historique pour retrouver un peu de légerté et visiter ce que nous pouvons.

Au fait, nous avons rendez-vous avec un peintre dans sa galerie qui s'appelle Galàn ... Sa fille vit à Bordeaux, elle est mariée avec un français. Ces peintures sont assez inspirés et il nous a semblé en dehors du circuit des peintres pour touristes que nous trouvons dans toutes les rues. Il nous a autorisé - comme à d'autres - de prendre des photos de ses peintures. Je les mettrai sur le blog dès que les conditions techniques seront réunies. Nous quittons nos cousins et poursuivons notre visite, le temps n'est plus avec nous il pleut des cordes, le départ pour Baracoa se fera sans regret ...